Le Huipil Mexicain de Frida

Le Huipil mexicain vintage, tissé et brodé à la main selon les méthodes ancestrales. Chemise carrée, d’une pièce, brodée de motifs floraux et/ou géométriques, est fabriquée sur un métier à tisser millénaire, qui produit un tissu particulier dont la largeur correspond à celle du métier

Formé de deux ou trois pans de tissus cousus ensemble, avec une large ouverture conçue pour la tête, et deux latérales pour les bras.

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Artisanat Mexicain

ARTISANAT MEXICAIN

Les artisanats présentés chez deTOUJOURS viennent des provinces des états d’Oaxaca et du Chiapas, dont  les techniques de tissage et de broderies d’artisanes sur des métiers à tisser à pédales voire – beaucoup plus rares – à la ceinture sont des trésors patrimoniaux de la culture mexicaine.

Ces trésors sont ramenés jusqu’à vous grâce à la passion d’une française, Pascale Charmet, qui depuis plus de 30 ans étudie la langue et la culture du pays où elle voyage régulièrement, jusqu’à s’impliquer depuis une dizaine d’années dans la sauvegarde et le développement des savoir-faire ancestraux textiles des villages indigènes d’Amérique centrale. A son rythme, elle a tissé une relation avec de nombreuses communautés du Mexique, et intégré pleinement le rythme des artisanes qui mettent plusieurs semaines à tisser un Huipil (tunique), poncho ou une robe. Il ne s’agit pas de quantité, mais de patience, et d’admiration pour le rendu unique , possible seulement dans ce contexte.

Signification des motifs, origines des teintures végétales naturelles et les différentes techniques de tissage, voyage de villages en villages au gré des spécialités des différentes communautés : Pascale guide deTOUJOURS et passe du temps à comprendre leurs histoires, leurs symboles et leurs façons de travailler. 

Elle y développe à petite échelle l’emploi - en rémunération du temps passé afin que les femmes à l’œuvre puissent vivre dignement de ce travail manuel- et contribue ainsi à sauvegarder ces savoir-faire de manière saine. deTOUJOURS est dans son rôle celui de rendre désirable cette authentique source inspiratrice, en la soutenant par vos commandes et en la diffusant .

En velours et coton brodé à la main 

Durable avant l’heure, aucun déchet ne découle de la production du huipil car seul le tissu qui va être utilisé est fabriqué

Nous vous conseillons d'être précautionneux avec ce vêtement exceptionnel. Il est fait à la main et ses broderies sont précieuses, nous vous conseillons donc de laver ce huipil à sec et de le confier à votre pressing

Côté culte

Cet incroyable plastron est un vêtement central de la culture Mexicaine, symbole de la féminité entre tous. C'est LE vêtement fétiche de Frida Khalo, la légendaire artiste peintre, qui l'a porté toute sa vie de la petite enfance à ses années de gloire, comme signature de son attachement à son territoire.

Cet héritage est fortement lié à son histoire personnelle. Frida Kahlo est née d'un mélange culturel fort : son père était germano-hongrois et sa mère, indigène de la région de l’isthme de Tehuantepec, précisément là où sont encore brodés les huipils que nous vous rapportons. Fière de cette double culture, elle allie influence occidentale et tradition mexicaine. Son vestiaire devient un biais de revendication politique et culturelle. Elle fait même du huipil une pièce maitresse de son œuvre, l'arbore fièrement dans la réalité comme dans ses autoportraits peints. Il devient son uniforme et inspire une image de modernité féminine latine et indigène, en terres mexicaines comme à l'étranger. 

Le Huipil est un vêtement issu de la tradition ancestrale, mexicaine et centraméricaine. Les Archives nationales des Indes, basées en Espagne à Séville et chargées d’inventorier les informations relatives aux colonies d’espagnoles, rapportent dès le XVIème, la présence de cette chemise brodée dans la culture mexicaine, avant l’invasion espagnole- entre 1519 et 1521- un vêtement emblématique donc bien avant la chute de l’empire aztèque

Cette chemise carrée, d’une pièce, brodée de motifs floraux et/ou géométriques, est fabriquée sur un métier à tisser millénaire, qui produit un tissu particulier dont la largeur correspond à celle du métier. Durable avant l’heure, aucun déchet ne découle de la production du huipil car seul le tissu qui va être utilisé est fabriqué. Formé de deux ou trois pans de tissus cousus ensemble, avec une large ouverture conçue pour la tête, et deux latérales pour les bras. Sur cette base immuable, il se décline en de nombreuses variantes : long, court, en velours, coton, soie ou jute, avec encolure carrée, ronde ou une fente simple. 

Multi-usages, il sera abondamment ornementé pour une cérémonie, mais il dépend également du statut de la personne qui le porte. Il devient ainsi, un marqueur d’âge et de vie chez les femmes. Les jeunes filles ne portent pas le même que les femmes mariées, tout comme celles-ci ne portent pas le huipil des femmes célibataires. Magique même, il est décrit comme étant un cadeau des déesses préhispaniques, symbole divin autour de la transmission du tissage.

Le Huipil a également une valeur de porte-drapeau d’une force de résistance pour une culture indigène qui est menacée d’étiolement et de dispersion. Il continue ainsi d’être un marqueur essentiel d’identité originelle. 

Il est aussi l’héritier d’une histoire coloniale complexe où le dicton « indien habillé, indien conquis », brandi par les espagnols conquérants, n’arrivait pas à s’appliquer, car dans de nombreuses régions d’Amérique latine, cette conquête par le vestiaire n’eut pas lieu :  Le vêtement traditionnel résistant à l’influence espagnole symbolisait la permanence de cette culture ancestrale, face à la culture dominante. 

La progression espagnole en terres américaines ne s’est donc pas faite seulement par les armes, mais aussi par le textile qui va s’imprégner de cette nouvelle culture . Après la conquête, il y eut l’influence, et les broderies traditionnelles du huipil qui racontent, originellement, l’histoire esthétique, visuelle et symbolique du Mexique vont progressivement au contact des colons espagnols, les mexicains intégrer des motifs et des codes alors directement issus du registre iconographique espagnol, comme la rose, entre autres. Se crée ainsi un syncrétisme culturel, qui témoigne du fait que le huipil, à l’instar de nombreux textiles ancestraux, n’est jamais statique

Jusqu’à imprégner aujourd’hui la mode mondiale par sa richesse en broderie, et sa structure simple, un vêtement copié, remanié, magnifié. 

Gorgé des symboles de ses racines préhispaniques, puis hispaniques, anobli par le côté culte que Frida Khalo lui a ajouté (sa fidélité à cette pièce devenue son uniforme), ce Huipil est une des sources essentielles d’inspiration de la mode pour évoquer le Mexique. 

Frida expérimentait une nouvelle élégance, celle de son identité,  obsessionnelle pour créer son propre style de la tête aux pieds, soies, velours, broderies, tricots, châles, plastrons, couronnes fleuries et jupes spectaculaires toujours accompagnés de bijoux préhispaniques rares.  Très tôt dans Vogue grâce à Edna Woolman, la directrice visionnaire du magazine de 1914 à 1952, qui l’a représentée pour la première fois dans ses pages : à travers son objectif, Toni Frissel a capturé l’i

mage d’une femme qui allait devenir l’une des artistes les plus emblématiques du XXe siècle avant même son avènement grâce à ses vêtements. En 1939, André Breton organise la première exposition de l’œuvre de Kahlo à Paris intitulée Mexique, où sa robe ethnique Tehuana fait sensation auprès des élites européennes. Elsa Schiaparelli, en sera inspirée, mais la vague des « folklores » qui rentrent bruts dans l’histoire de la mode est en vogue à Paris à cette période plus que jamais, et le Mexique devient un thème revisité.

Les hommages se sont succédés de Jean Paul Gaultier à Isabel Marant,  de Christain Lacroix à Dior période Maria Grazia Chiuri, d’Eli Saab à Dolce Gabanna ou de Saint Laurent période Yves .

Chez deTOUJOURS, il s’expose dans sa forme originelle. Créés dans la région de l'isthme de Tehuantepec, les tricoteuses mexicaines perpétuent la tradition du métier à tisser, presque inchangée depuis 1500ans avant J.-C. Le huipil deTOUJOURS porte en lui une culture millénaire, à intégrer dans nos garde-robes contemporaines.