

Le pantalon de charpentier Largeot en velours côtelé, dans son patron original
LAFONT fait partie de l’histoire du vêtement de métier. Ce fabricant encore leader sur ce créneau de nos jours, est LA référence depuis 1896.
Parti des vêtements de charpentiers, ou de tailleurs de pierres des compagnons du tour de France, il a fourni l’explosion de l’industrialisation du XIXe, jusqu’en Angleterre, et garde la paternité incontestée de l’authentique bleu de travail.
Détourné très tôt par les aristocrates taillants leurs rosiers, les freaks new yorkais branchés des années 70, Sophie Marceau en salopette Lafont dans "La Boum", ou comme Coluche sur scène, LAFONT est l’heureux détenteur de patrons de coupes indémodables.
Taille | Point Lafont | Taille universelle | Tour de poitrine (cm) | Tour de taille (cm) | Tour de bassin (cm) |
---|---|---|---|---|---|
36 | 0 | XS | 81-84 | 69-72 | 85-88 |
38 | 0 | XS | 85-88 | 73-76 | 89-92 |
40 | 1 | S | 89-92 | 77-80 | 93-96 |
42 | 1 | S | 93-96 | 81-84 | 97-100 |
44 | 2 | M | 97-100 | 85-88 | 101-104 |
46 | 2 | M | 101-104 | 89-92 | 105-108 |
48 | 3 | L | 105-108 | 93-96 | 109-112 |
50 | 3 | L | 109-112 | 97-100 | 113-116 |
52 | 4 | XL | 113-116 | 101-104 | 117-120 |
54 | 4 | XL | 117-120 | 105-108 | 121-124 |
56 | 5 | XXL | 121-124 | 109-112 | 125-128 |
58 | 5 | XXL | 125-128 | 113-116 | 129-132 |
60 | 6 | XXXL | 129-132 | 117-120 | 133-136 |
62 | 6 | XXXL | 133-136 | 121-124 | 137-140 |
Le pantalon Largeot est un pantalon de charpentier fait pour grimper dans la toiture, dont la veste en velours le Coltin avec son col chevalière, est le complément de « l’uniforme » codé des compagnons du devoir. Sa longue tradition puise sa source dans la construction des cathédrales et la transmission des savoir-faire, de la noblesse de l’art des artisans du bois et de la structure.
Adolphe Lafont est le premier à le fabriquer en série à la fin du XIXe siècle à Lyon, et continue de le fabriquer dans ses usines françaises.
Ce pantalon est un monument qui hérite le code couleur des compagnons, le noir pour les charpentiers- couvreurs le beige pour les tailleurs de pierre.
Praticité et robustesse ont dominé le dessin de ce vêtement : Très évasé sur la cuisse pour pouvoir se baisser facilement, et encore plus sur le mollet, et rétréci à la cheville (en forme de « demi-ballon ») pour ne pas donner prise à un accrochage du tissu en grimpant dans la toiture. Il est en velours à grosses côtes « câbles » qui le rendent très résistant. La poche passepoilée de la cuisse droite abrite le mètre pliant, le crayon jaune et la jauge. Au-dessus, la poche à gousset accueille la craie à tracer ou la gousse d’ail pour soulager des piqûres d’insectes.
Sa forme incroyable, que l'on retrouve dans plusieurs cultures pour le même usage (au Japon par exemple), donne une allure qui embrasse les reins avec une taille haute, de l'ampleur dans les jambes pour le mouvement et un re-serrage aux chevilles pour ne pas s'accrocher lors de la descente. Pour les générations de jeunes compagnons sur le Tour de France, le vêtement est revêtu et a valeur d’emblème. Il est alors costume de cérémonie souvent porté avec la canne, et l’écharpe corporative. Il marque donc l’appartenance. Ce vêtement ne devait pas être lavé mais battu et brossé. Le modèle présenté n'est pas une réédition mais véritablement adapté pour l'usage contemporain, aux évolutions actuelles de l'ouvrier sur le toit, sans plus d'emplacement pour les bretelles moins portées. Outre le pantalon, le charpentier endosse le « coltin », ou veste à col chevalière, et parfois un gilet.
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